Encens – Johanna Marines – #PLIB2022

Dernière chronique pour le plib 2022. Le temps passe vite et c’est déjà bientôt le vote final et la remise des prix du plib de cette année.

Résumé: Nouvelle Orléans, 1919. Alors que le tueur à la hache sème la terreur dans les rues et nargue les enquêteurs, le corps mutilé d’une jeune femme est découvert en ville. Que signifient ces notes de musique et ces marques de brûlures retrouvées sur sa peau et ces étranges plumes métalliques plantées dans son dos ?
Pour les inspecteurs Perkins et Bowie, une nouvelle enquête s’ouvre. Se pourrait-il qu’un deuxième meurtrier soit à l’œuvre ? Que faire quand deux tueurs en série rivalisent de cruauté et que la ville devient leur terrain de jeu ? Plongez au cœur des Bayous où le jazz est roi et prenez de la hauteur à bord du Mécanic Hall, un aérocabaret où les dancing-automates sont devenus des déesses de la fête. Découvrez le passé trouble de Grace, une intrépide cartomancienne et de sa chouette mécanique et sautez de toits en toits aux côtés des désembobineurs qui collectent l’électricité pour la New Orleans General Electric Company.

Je ne connaissais pas du tout ce livre avant qu’il soit sélectionné dans les cinq finaliste du plib. La couverture est très belle et le thème du policier dans un univers steampunk étant plutôt cool, j’étais curieuse de ce que ce livre allait donner.

L’idée de suivre deux tueurs qui se tirent la bourre était très sympa. Le tueur à la hache contre le tueur à la plume, ca sonne bien. Même si la raison de tuer d’un des deux m’a paru bancale. L’alternance des points de vue dans les chapitres a permis de se plonger rapidement dans le mental des tueurs.

Mais alors que la première partie du livre prend son temps pour créer l’univers et les personnages, la dernière partie du livre est ultra rapide. Trop à mes yeux. Au lieu de créer la pression, j’ai trouvé qu’il y avait une facilité dans la résolution de l’énigme qui n’était pas crédible. Des faits sont énoncés, les personnages les acceptent sans les remettre en cause. Et pourtant, il y a de quoi se poser des questions. Cependant, comme les personnages se tiennent les choses pour dites, le lecteur doit les accepter à son tour. Dans mon cas, c’était un peu à contre-coeur.

Il y a beaucoup de potentiel dans l’univers que l’autrice a créé. J’aurai aimé en savoir plus sur le combat entre les robots et les hommes par exemple. L’histoire se passe des années après et on survole un peu cette partie de l’histoire, même si elle a un rôle important dans le dénouement du livre.

Malgré cet univers prometteur, je suis restée sur ma faim. Deux choses particulièrement: 1- le titre du livre. J’ai du zapper un truc car je comprends pas pourquoi le livre s’appelle comme ça. 2- L’héroïne a des pouvoirs. Je n’ai toujours pas compris pourquoi. Les autres humains n’ont pas de pouvoir, les robots ont des capacités différentes, mais elle n’en est pas une. Il n’y a rien dans l’univers steampunk qui ferait que ce soit une nouvelle capacité des hommes. Du coup, j’ai trouvé étrange cette part de paranormal dans cet univers où rien ne nous prépare à ce que ce soit le cas. Surtout que son pouvoir à un rôle important, donc j’aurai aimé avoir des infos là dessus.

Et pour finir, certaines références musicales m’ont gênées. Il y est fait référence à des musiques qui ont été crées après la période du roman. Comme l’univers se cale beaucoup au nôtre, c’était super bizarre d’avoir des musiques qui ont été créées dans notre monde plus de 52 ans après. La musique est un élément clé du roman, ce qui choque d’autant plus. Pour what a wonderful world, on va dire que ca rentre dans l’ambiance jazz qui parcourt le roman, mais pour Forever Young, même si le thème de la chanson colle, ca fait quand même un peu trop décalé.

Donc c’est un retour plutôt mitigé pour moi même s’il y avait du potentiel dans cette histoire et que l’écriture était sympa à lire.

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